L'aiguillée Sauvage

De Janvier 2011 à janvier 2012, il m'en aura fallu, du temps, pour photographier ce manteau ! Il faut dire que le fait de ne plus pouvoir rentrer dedans en le fermant ne m'y a pas franchement aidé :8
Je ne sais même plus qu'en dire alors que j'en ai pensé, des belles phrases, en le cousant, pour vous raconter comment je me suis amusée à casser des aiguilles dans les multiples épaisseurs du col...

Découvert chez The Slapdash Sewist, cette version Vogue d'un modèle Armani de 2005 est devenu une obsession dès que je l'ai vu.
J'ai hésité entre un rouge vif et du noir et puis j'avais fait un manteau rouge l'année précédente et cela faisait 2 ans que je voulais aussi un manteau noir.

Patron Vogue 8307, j'ai opté pour la version C pour son col mais avec le boutonnage et la longueur de la version B, qui me va mieux. Et puis avec des talons je trouve ça très classe la longueur sous le genou... Oui, on voit très bien sur ma photo formidablement cadrée :D

Ma mère fut dépêchée à Paris, au Marché St Pierre, pour me trouver un beau lainage : vu le travail que ça allait être et le rendu que je voulais, il fallait un tissu qui en vaille la peine et pas le premier mélange cheap venu, et ici, hélas, c'est soit du bas de gamme soit du très haut de gamme hors de prix. Elle a finalement trouvé mon bonheur dans ce beau lainage 70% laine/20% cachemire/10% synthétique. Une tenue, une épaisseur, une douceur parfaite, et un beau noir bien profond.
Ce n'est pas facile de trouver un beau noir bien noir, mine de rien !

Moi qui suis fan des asymétries, on comprend que j'aie craqué et je suis servie entre le corps et le col !

Comme elle, je trouvais le dos bien vide par rapport au devant si travaillé, j'ai donc repris son idée et ajouté une large martingale au dos, entre les découpes princesses, ajustée au niveau de la taille.

Encore une fois une doublure en soie Kenzo, de chez Étoffes des Héros.

J'ai moi aussi ajouté des poches (un manteau sans poches, quelle idée ! ), mais au niveau des coutures de côté, c'est plus commode et plus élégant.

De larges boutons tout simples, venant de la mercerie, et des brides réalisées dans le lainage (une telle épaisseur, autant vous dire que même avec un retourne biais, j'ai rigolé :bang: ). Pour gagner l'épaisseur de la bride en tenant bien le bouton, j'ai utilisé la même technique que pour tenir le bas de la doublure au manteau, celle des brides festonnées.

Les plus observatrices reconnaitront les tissus d'où provenait la barboteuse de mon petit bonhomme, qui a l'air drôlement confortable dedans, à son échelle ça donne quelque chose d'ultra moelleux, ça fait rêver 8~

Bon bon, maintenant que j'arrive enfin à commencer à le fermer (oui bon, en restant en t-shirt, mais ça compte quand même !), c'est quand l'hiver cette année ? :8